Gisay-la-Coudre
un village d’histoire et de fêtes
Le nom de « Gisay » remonte à l’époque gallo-romaine. Il vient de Gisacus, une divinité principale de la tribu celte, les Aulerques Eburovices. Ce peuple gaulois occupait la partie sud-est de l’actuel département de l’Eure. La « Coudre » vient de la branche de coudrier ou noisetier dont se servent les sourciers de la région mais aussi de la légende de Saint Taurin.
Sa superficie de 1632 hectares en fait la 2e commune déléguée la plus étendue de Mesnil-en-Ouche. Sa population est stable depuis plusieurs décennies avec environ 242 habitants. Gisay-la-Coudre est composé de huit fiefs : Les Rues, Les Trez, La Lande, La Villette, Les Jardins, Saint-Ouen de Mancelles, Bosc-Robert et Bosc-Roger.
Gisay, un village d’histoire
Un village gallo-romain.
Comme l’indique son nom Gisay était un petit village gaulois. Cela a été prouvé en 1975 lors du creusement d’un fossé d’assainissement et des fouilles qui en ont suivi. Elles ont mis au jour 76 sépultures mérovingiennes (du Ve siècle jusqu’au milieu du VIIIe siècle) superposées à des vestiges gallo-romains, parmi lesquelles trois salles à vocation thermale d’une villa assez élaborée et un trésor de 635 monnaies en bronze du IIIe siècle. Une découverte similaire faite au Vieil-Evreux, bien que moins importante que celle de Gisay, donna la préférence à Evreux pour la création du site gallo-romain de Gisacum, De nombreux vestiges sont partis pour le musée d’Evreux. Le reste a été recouvert pour les générations futures.
Saint Taurin
Plusieurs légendes lient Saint-Taurin, le premier évêque chrétien d’Evreux, à Gisay-la-Coudre. La plus connue raconte que, sur l’ordre du proconsul Licinius qui l’avait fait traîner à son tribunal comme ennemi des dieux de Rome, Saint Taurin fut fouetté avec des verges de coudrier à Gisay. Arrivé au temple à demi-mort, ses bourreaux jetèrent les restants de branches de coudrier, et là miracle ! elles reprirent racines tandis que les ongles des bourreaux tombèrent ; leurs descendants naîtraient encore sans ongle… Depuis, se succèdent des guérisons grâce au bienfait du coudrier (maux de pieds, fièvre…) et des pèlerinages au cloître de Gisay (petite enceinte du XVIe siècle presque recouverte de lierre qui entoure ces coudriers séculaires).
Fleurissement
Demandée dès 2000, la commune a été la première du canton de Beaumesnil à obtenir en 2007 une fleur au concours des villages fleuris.
Eglises
Il fut un temps Gisay-la-Coudre avait quatre églises, celle du bourg qui aurait été construite sur un temple païen et qui après s’être appelée Saint-Aubin est maintenant aussi connue sous le nom de Saint-Taurin depuis le passage malheureux du Saint dans le village. La seconde, Saint-Ouen-de-Mancelles date du XIIIe. Son extérieur actuellement en rénovation a vu une première tranche de travaux se terminer en 2018, deux autres sont prévues dans les années à venir. Cette restructuration a pour but de faire de Saint-Ouen un lieu culturel. Les deux autres églises, celles du Bosc-Robert et du Bosc-Roger ont été vendues à des privés à la fin du XXe siècle.
Gisay, un village festif
Depuis de nombreuses décennies, Gisay est un village où on aime faire la fête. Déjà dans « le journal de Bernay » d’août 1903 on trouve trace de la fête patronale Saint-Taurin au cours de laquelle des courses « vélocipédiques », très animées en raison du grand nombre de concurrents, avaient été organisées.
Plus récemment on se rappelle des « Intervillages » qui avaient lieu les deux premiers week-ends du mois d’août avec Bosc-Renoult-en-Ouche pour le plus grand plaisir d’un millier de personnes.
Les années 90 ont vu la fête de la moisson à l’ancienne s’installer pendant deux ans. Une dizaine d’années plus tôt, la fameuse course des ânes, qui fait la réputation de ce petit village a vu le jour. Tous les ans au 15 août, 3 000 spectateurs (600 à ses débuts) viennent regarder cette course et rire des exploits des ânes et de leurs cavaliers. Un week-end qui réunit de nombreux promeneurs et exposants autour de diverses activités : foire à tout, fête foraine, repas et feu d’artifice.
L’église Saint-Taurin ou Saint-Aubin accueille régulièrement des concerts (l’orchestre de l’Opéra de Rouen ou des chorales des environs).
Pour compléter, à l’entrée du village une aire pour camping-cars a été installée près d’un étang où se tient, tous les ans le 1er mai, un concours de pêche.